
Keila, née en 2008 (17 ans), à l’Archipel depuis 2 ans
“Je suis arrivée à l’Archipel pour ma 3ème. Avant dans le collège public que je fréquentais, j’étais confrontée au harcèlement. A l’Archipel tout a changé. Ici je suis respectée. On me considère avant tout comme une personne, pas comme une « élève ». Je me suis beaucoup investie sur les questions de citoyenneté, dans le Conseil d’Ecole et au Comité de Justice. C’est chouette de voir qu’on peut changer les règles de l’école, et résoudre nos conflits nous-mêmes. Ici on ne fait pas que subir un système, on a notre mot à dire. J’ai gagné en estime de moi, et repris confiance en moi.”

Célestine, née en 2009 (16 ans), a passé 3 ans à l’Archipel
“L’Archipel ça m’a appris que je pouvais faire ce que j’aime dans la vie, que je n’étais pas obligée d’aller là où des adultes voulaient que j’aille. Ça m’a donné confiance en moi. Si j’ai une passion, je sais que je peux me lancer, y aller à fond ! Je sais qu’en y passant du temps j’arriverai à atteindre mes objectifs, et que sinon je rebondirai. Ça m’a aussi appris à être autonome, à faire toutes les tâches du quotidien, gestion du ménage, de mes repas. Le fait que les adultes ne se considèrent pas meilleurs que nous fait qu’on peut avoir des échanges plus authentiques avec eux. On a eu des débats hyper intéressants avec eux. Aussi, on ne se focalisait pas sur les notes à l’Archipel, c’est pas ça qui faisait notre valeur, notre capacité à réussir dans la vie. Aujourd’hui je suis retournée dans le classique et les profs ne jurent que par ça. Mais bon mes notes sont toujours supérieures à la moyenne alors ça va…”

Julien, père de Célian
“Nous avons inscrit notre fils à l’Archipel en 2021. Avant, il était dans un collège public et avait vécu une année de 5ème très difficile. Il était en grande souffrance psychologique. Ce n’est pas faute d’avoir alerté le collège, on a eu des rendez-vous mais rien n’a réglé le problème. La découverte de l’Archipel et du mode de fonctionnement des écoles démocratiques a été une belle surprise. On a vu le regard de notre fils changer. Le matin il a des cours en petits groupes sur les fondamentaux, puis l’après-midi les jeunes choisissent parmi plusieurs activités ou peuvent travailler sur leurs projets. L’Assemblée citoyenne, la Communication NonViolente, l’absence de punitions/récompenses : tout cela l’a aidé à gagner en estime de lui. Notre enfant est refait, il a retrouvé sa joie de vivre, il a repris confiance en lui et il est content d’aller à l’école. Nous avons l’impression d’avoir retrouvé notre enfant.”

Hélène, mère de Leila*
« Leila est arrivé en 4ème à l’Archipel. Avant, dans le système classique, elle était une bonne élève, avec de bons résultats et bien intégrée socialement. Mais nous observions que les apprentissages et la pédagogie proposés semblaient la « restreindre » et l’ennuyaient. Cela fait seulement 3 mois que Leila est scolarisée à l’Archipel mais la différence est nette. Nous voyons notre fille beaucoup plus épanouie. Elle est détendue, joyeuse, son élan d’apprendre semble décuplé. Nous avons des discussions riches sur des tas de sujets, elle est disponible et curieuse de beaucoup plus de choses. Alors qu’avant son emploi du temps la stressait et le système de « notes » lui pesait. Comme elle le dit elle-même: « Je ne me rappelle pratiquement de rien de ce que j’ai appris en 6ème et 5ème, c’était de la mémoire courte, pour avoir de bonnes notes. Ici, j’ai appris moins de choses en quantité mais je me rappelle de tout. » Notre fille est simplement heureuse et détendue et je souhaite sincèrement à chaque enfant d’avoir cette chance dans sa scolarité. Merci de les laisser libres, et de nous laisser libre de choisir la pédagogie qui nous semble juste.”
*Témoignage anonymisé